Il est 12h03, je sors de la salle pour écrire. Aucune idée. Je trouve un arbre pour m'accueillir, me protéger de son ombre, me bercer du chant de ses feuilles. Je sens la douceur de l'air, j'entends les oiseaux chantés.
Il est 12h04, j'entends la musique au loin. Tout prêt c'est le silence. Le silence des mots, le chant des oiseaux.
Il est 12h05, la pierre sur laquelle je suis assise me rappelle où je suis. J'ai les pieds dans l'herbe et la tête dans l'air. J'ai le cœur léger et le corps allégé.
12h06, le temps s'accélère parce que mes mains courent sur le clavier.
12h07, les minutes se raccourcissent, et je ne comprends pas pourquoi.
12h08 le temps s'arrête, la page me semble blanche, vide d'idée et pourtant je continue à écrire. D'où vient cet élan, d'où viennent ces mots et tous ces caractères noirs et sans âme ?
12h09, le temps s'en fou, il continue d'avancer, il maintient son rythme. Le rocher sur le lequel je suis assise est inconfortable.
12h10, le temps poursuit sa course et rit de mon inconfort. Il m'observe. J'entends les feuilles qui chantent, je vois les feuilles danser.
Il est 12h11 et j'aime cette douceur, cette tendresse qui m'entoure. J'aime être là sans idée, dans l'instant, portée par le plein, remplie de ce vide.
12h12 enfin. L'heure miroir que je choisi pour fin. Parce que sa somme représente la course d'un jour, pour toujours.
PS : Texte créé à partir d'une consigne / contrainte de temps - Domaine du Taillé - Jour 2 - 30 mai 2025 - Stages d'écriture Diane PEYLIN
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