Les trompettes d'alarme du Néant sonne à ma porte. Je l'ouvre. Personne. Je me souviens de ce qu'il m'a dit :"la plupart du temps, celui qu'on cherche habite à côté." Mais qui est-il en fait ?
Dans le courant du week-end je l'ai rencontré. Il s'appelle David. Il m'a fait rire. Tout oublier. Ouvrir la fenêtre. Vider la chambre de mes idées. Il m'a déclaré :"je peux avoir un avis sur toi, ce n'est en aucun cas un jugement. Si tu le prends comme un jugement, alors ce sera ton problème, pas le mien. Je m'en fou".
Qui me sauvera ? Et cette foule, en moi, tout au fond, à peine visible. Je sais que lui il la voit. Comme Jeff d'ailleurs et peut-être beaucoup d'autres. Celles et ceux capables de voir au-delà des apparences et d'accueillir la différence. De l'aimer peut-être ou de s'en amuser. De ne pas se sentir concernés, de ne pas se sentir jugés, de ne pas se sentir en danger.
Parce que ces autres sont remplis de leur lumière, elles et ils peuvent partager ce qui déborde, en toute sécurité.
Sans la rencontre avec ces âmes si particulières, je m'isolerai de tous jusqu'à perdre conscience. Je me ferai des ennemis de tout le monde. Je ne parlerai à personne.
En réalité, la jeunesse éternelle est impossible, même s'il n'y avait pas d'autre obstacle, l'introspection s'y opposerait.
Mais elles sont là, ces âmes extraordinaires, pour illuminer mes jours et étoiler mes nuits. Elles sont là pour partager leur regards de l'invisible porté sur les arbres, les pierres et les humains. Elles sont puissantes dans le partage de leurs émotions vraies, de leurs expériences uniques.
Je suis honorée de les avoir rencontrées.
Ouvrir la fenêtre, vider la chambre, ne rien oublier de ce processus d'écriture au Taillé.
NB : Ecriture surréaliste à partir de fragments de phrases de Kafka - Atelier d'écriture de Diane PEYLIN - Domaine du Taillé - Août 2025
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